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PRISONS

DE

PHILADELPHIE.

PAR UN EUROPÉEN.

[LA ROCHEFOUCAULT-LIANCOURT.]

Seconde Edition,

Augmentée de renseignemens ultérieurs fur l'admi
nistration économique de cette institution,

دو

ro

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fur les moyens d'abolir promptement en
Europe, la peine de mort.

Si les passions ou la nécessité de la guerre ont
enseigné aux hommes à répandre le sang humain,
» au moins les loix dont le but est d'inspirer la douceur
„ et l'humanité, ne doivent pas multiplier les exemples
» de cette barbarie."

BÉCCARIA, des delits et des peines, chap. de la peine de mort.

MSTERDAM

Chez J. VAN GULIK, et W. HOLTROP
Libraires dans le Kalverstraat.

Juillet An V. de la L. B. (1799)

9)

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Hertz ferger 3-31-38

35865

DES PRISONS

DE PHILADELPHIE,
Avril 1795.

HOWARD, le bienfaifant philosophe Howard, qui

conftamment employa sa vie entiere en généreux efforts pour le soulagement de l'humanité souffrante, he fera plus, desormais, graces à la sagesse de l'État de Pensylvanie, regardé que comme un sage, dont l'esprit s'est montré aussi éclairé dans ses observations, et dans ses conseils, que son ame était reconnue vertueuse et amie des hommes. Sa doctrine, son système, sont soigneusement adoptés à Philadelphie: ils le sont depuis plusieurs années et le succès couronne l'entreprise, ainsi que l'avait annoncé ce bienfaiteur de l'humanité.

Mais comme la jurisprudence criminelle de

A

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PÉtat de Pensylvanie est la base sur laquelle repose ce nouveau système d'administration des prisons, il est nécessaire d'en présenter fuccinctement l'historique.

William Penn, lors de la fondation de sa colonie en 1681, arriva avec une charte de Charles II, qui prescrivait l'établissement des loix anglaises. Ce législateur philosophe, dont le premier acte fut la protection indistinctement accordée à toutes les religions, fans préférence pour aucune, n'admit qu'avec répugnance un code pénal qui infligait la peine de mort, presque universellement pour tous les crimes (*). Ami de la raison et de l'humanité, son vœu était d'en étendre l'empire et d'en faire éprouver les bienfaits à sa colonie naissante. L'effufion de sang, ordonnée et exécutée de sang froid, ne pouvait, d'ailleurs, fympathiser avec les principes du chef de la secte qui n'admet pas la légitimité d'une

(*) On lit dans l'histoire de la Police de Londres, publié en 1796 par Colquhoun, juge de paix du Ce de Midlefax, que le nombre des crimes pour lesquels la loi angloise prononce la peine de mort, est encor aujourd'hui de 160. L'enumeration de ces differens crimes ainsi punis, se trouve dans le chap. 12 de la 5me Edition, et on y voit la peine de mort prononcée pour des délits qui feroient trop panis par cinq ou fix mois de détention.

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guerre, même défensive. Il rédigea donc un code de loix criminelles beaucoup plus douces et où la privation de la vie était réservée au seul meurtre prémédité, avec faculté au pouvoir exécutif d'annuller le jugement par un pardon absolu, ou par une commutation de peine. Ce code fut désapprouvé par l'Angleterre, et après un long débat entre le roi et le gouverneur de Pensylvanie, les loix criminelles anglaises furent établies dans toute leur étendue et! leur rigueur. Cet ordre de choses dura tant que le roi d'Angleterre est resté souverain de l'Amérique feptentrionale.

Les habitans de la Pensylvanie rappellés à la liberté, ont du l'etre, à la fois, à la douceur de leurs loix pénales primitives. Cependant quoique la nouvelle constitution de cet Etat, faite en 1776, portat l'injonction à la législature de réformer le code criminel, de rendre les peines moins cruelles et plus proportionnées aux délits qu'elles doivent punir; la guerre empêcha jusqu'en 1786, que cesbienfaisantes intentions ne fussent fuivies. A cette époque seulement, la peine de mort fut réservée aux meurtriers de toute espèce, aux incendiaires, et aux coupables de trahison; le fouet, l'emprisonnement, les travaux publics lui furent substitués pour les autres délits.

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